mardi 31 mars 2015

Brèves du jour, pensées profondes et petits riens... (#InspirationIsGoneFarFarAway...)


La play-list de Radio-france en grève, c'est mieux que celle de n'importe quelle autre radio pas en grève...
Du coup, j'en viens presque à souhaiter que la grève se poursuive. C'est moche. Mais presque seulement. Mes rendez-vous avec mes chroniqueurs préférés me manquent... Courage les gens ! Tenez bon ! D'ici là, on s'en met quand même plein les oreilles !
 

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Dans la salle d'attente, petite-patiente entend un-peu-plus-grande-patiente appeler son papa "papa". 
"Mais... Son papa aussi il s'appelle papa ? Comme le mien !"
Oh ! Mais quelle coïncidence dis donc !!! Le mien aussi !



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Je redécouvre Mme Bovary. 
Sous un angle bien différent... SWAG !
Et Harry Potter aussi.
Dans un autre style... FUNK

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C'est le début de la gloire !
Mon article est partagé sur PONTT
Je suis méga fière. émoticône grin




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N. a 11 ans, c'était la première fois qu'il venait me voir aujourd'hui. 
"Ah mais t'es une bonnasse en fait !"
J'ai cru avoir mal entendu, mais non. Il s'est même justifié en m'expliquant que "oh, ça va, c'est un compliment quoi !"
J'ai mis fin à la séance, retour en salle d'attente, explications avec sa maman... Qui n'a pas eu l'air de bien comprendre ma colère ni ma décision. 
N. a 11 ans, c'était la dernière fois qu'il venait me voir aujourd'hui.

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Aujourd'hui mercredi 31 mars, cela fait 27 jours que ma plume s'est fait la malle.
Si vous avez la moindre info la concernant, merci de me contacter au plus vite.
En attendant, je m'inscris à l'atelier d'écriture de Gaëlle Pingault, parce que l'appétit vient en mangeant, tout ça.
On y croit.
(Et en attendant, j'alimente quand même ce blog avec des notes-listes, c'est mieux que rien... Hein oui, c'est mieux que rien ?... Non ?!)

dimanche 15 mars 2015

Suuuuuper Gertruuuuuude ! Ta ta ta ta, ta taaaaaah ! #SacPourChoupetteExpress

Ces enfants qui ont une vie sociale, c'est d'un péniiiiiible !
Vendredi soir, en rentrant de l'école, Princesse Cahouète nous informe qu'elle est invitée à l'anniversaire de Petite Choupinette dimanche après-midi. C'est chouette, ça ! Elle est contente, Princesse Cahouète ! Elle commence déjà à réfléchir au cadeau qu'elle va lui offrir, et que nous irons chercher samedi. Sauf que...
Ces parents qui ont une vie sociale, c'est d'un péniiiiiible !
Samedi matin, y'a judo pour Bibou 1er et Princesse Cahouète, et on enchaine direct sur l'arrivée d'un couple de zamis qui viennent passer du temps avec nous à la maison. Du coup, pour faire les courses... Bah, il nous reste samedi soir ou dimanche matin !
Comment ça les magasins sont fermés ? Ah, mince... Va falloir trouver autre chose...
GERTRUDE A LA RESCOUSSE !
Ma wonder-machine-à-coudre se moque bien des horaires d'ouverture et des jours de repos, au contraire, même ! Et donc, ce matin, dimanche, Princesse Cahouète a choisi les tissus, et hop !
Voilà un petit sac boule réalisé en moins d'une heure, sur le même principe que le mini-sac-boule-made-in-bourrin réalisé il y a presque 3 ans maintenant pour la cops de crèche de Cahouète (décidément, les bidouillages-express de dernière minute, c'est une spécialité de la maison...), avec des variantes cependant :
Et oui mesdames-zet-messieurs, sous vos yeux ébahis, le détail qui tue, le truc qui fait crac-boum-hue : celui-ci est doublé ! La doublure, a.k.a. la beauté intérieure des sacs-à-main...
J'ai même... même... utilisé des épingles et surfilé le tissu.
Et tu remarqueras que j'ai remplacé le scratch par un joli petit bouton pression.
Ouep.
Grave je me mets à faire de la vraie couture, quoi...
Une petite broche fleur assortie sur l'anse du sac, claaaaaasse !
(si, tu sais, la petite fleur hyper facile à faire comme ici et dont le tuto est !)
Et comme Petite Choupinette a une chevelure hallucinante et une tête à y mettre des tas de jolies choses, hop : une autre fleur en tissu (celui de la doublure) attachée à un élastique.

Et voilàààààà !
Princesse Cahouète est partie avec le petit paquet cadeau (rose) sous le bras, et un sourire aux lèvres !
Merci qui ?
Merci Gertrude !

mercredi 11 mars 2015

Pull trop grand = marge pour les nenfants ! #tricot #ArrêtezDeGrandirSalesGosses

Je suis masochiste. 
Je ne vois pas d'autre explication. 
Les monstroplantes grandissent à une vitesse qui m'oblige à courir les magasins de vêtements tous les 6 mois, et pourtant je leur couds et je leur tricote des vêtements. 
Carrément.
Ma propre logique m'échappe... 
Passer du temps à bidouiller des trucs qui seront trop petits dans quelques mois ? Ouep, normal. 
MAIS MAIS MAIS ! 
Je ruse ! ... Je foire mes calculs et je tricote trop grand ! 
Du coup, dans quelques mois, le pull de Cahouète lui ira toujours ! Youhou !!! 
Bon, contrepartie moins glop : pour le moment, ça donne surtout l'impression que sa mère (indigne) ne connait pas sa taille et l'habille comme l'as de pique, avec des fringues dans lesquelles on pourrait en caser deux comme elle. Je me console en me disant que c'est toujours mieux que de les voir se trimbaler dans des pantalons qui leur arrivent à mi-mollets ("euh... c'est un pantacourt !" < pas crédible) ou des tee-shirts à manches longues que tu remontes pour faire style que si, si, c'est toutafé la bonne taille... Ahem. 


Bref, encore une intro pourrie option www.mylife.com pour te dire que j'ai tricoté un pull ! Yeah !
Bon, d'accord, un pull (pas tout à fait) taille Cahouète, c'est pas demain la veille que j'en ferai un pour Pacsman (l'est trop grand), mais quand même ! 


Un petit pull tricoté d'une pièce au point mousse, une jolie coupe (surtout quand c'est à la bonne taille...), peu de couture  : bingo !
Je l'ai tricoté avec le reste de laine utilisée pour mon gilet Lady Kina (que j'avais achetée au départ pour faire une grand gilet à pans, hm, un peu trop d'ambition pour un début...), et Cahouète a choisi de jolis boutons offerts par Dada le père noël.
Et, c'était pas prévu mais ça m'arrange, comme il est légèrement trop grand, Cahouète peut faire des acrobaties dedans, libre de ses mouvements (et vu le spécimen de fillette branchée sur 1000 volts, c'est pas un mal). La preuve en images :


Cette choupinette de Cahouète est d'ailleurs quand même pas trop mal réussie, je trouve, dans le genre coquine-grimaces-parlotte-mignonne-bougeotte. Ça aussi c'est du home-made dont je suis fière, ma brave dame ! <3

Voilà, voilà...
J'en suis donc à 2 vêtements tricotés. Joie, bonheur, fierté !
Le prochain, c'est pour ma filleule-luciole-kiwi, je reste dans les petits gabarits, mais je vais peut-être le faire en taille 18 mois, comme ça ça fera du 3 ans à l'arrivée...

Et MERCI mamoizelle K
Vas-y donc voir sur son blog, toi, la bidouilleuse en folie :
tu vas voir, y'a de quoi rajouter des lignes à ta to-do/wish-list ! 

mardi 3 mars 2015

Boite à outils / orthophonie : les différents niveaux de représentation visuelle > matériel à télécharger !

Cette note est une spéciale kas-dédi à Vincenzo,
toi même tu sais, love dans ton cœur.

Zami, Zamie, j'inaugure une nouvelle rubrique : la BOITE A OUTILS !
Parce que après tout, y'a pas de raison, faut partager les bons plans. Et les bricolouilles maison, si elles peuvent servir à d'autres, c'est encore plus mieux et ça donne moins l'impression d'avoir passé trois heures sur un truc pour pas grand chose...
Alors après le jeu des formes et des couleurs, après le générateur de Dobbles, voici un nouvel outil à télécharger et à enregistrer sur ton disque dur d'ortho qui a 1000 fichiers à trier :
le loto / mistigri / jeu de cartes des représentations visuelles ! 
Ahem... Oui, bon, ça pète pas des masses comme titre. Mais au moins c'est explicite ! ... Non ? ... Oh, bon, d'accord, je vais t'expliquer !

Voilà, ça, c'est le jeu de cartes en question. De la haute technologie !
Bon. Par où commencer ?
Je ne vais pas te faire un cours sur les systèmes de communication alternatifs ou augmentatifs et leur mise en place, d'abord parce que je ne vais pas m'en sortir, et ensuite parce que... Parce que je ne vais pas m'en sortir.
Donc, résumons à trèèèèès gros traits, genre au pinceau de 9 cm de largeur :
Il y a des tas de raisons pour qu'un enfant ne parle pas.
Heureusement, il y a aussi des tas de façons de communiquer sans parler.
La prochaine fois que tu tombes sur une série ou un film (et que tu peux supporter d'en manquer quelques minutes : évite de faire ça avec le dernier épisode de Breaking Thrones et consorts...), coupe le son, et regarde les images. Les gestes, les regards, les mimiques, les postures... Tout ça, c'est du langage. Du langage non-verbal, mais du langage. De la communication.
Et bien ton petit patient qui ne parle pas, tu vas lui apprendre à faire pareil, et à développer tout ça, pour qu'il arrive à se faire comprendre. Et même pour que, grâce à ces premiers pas dans la communication et l'échange, il apprenne à utiliser les mots.
A cet enfant qui ne parle pas, on peut proposer des images, des pictogrammes, des gestes : ce ne sont pas les méthodes qui manquent ! PECS, MAKATON, utilisation de la LSF, du système BLISS... Le tout, c'est de trouver celle qui convient le mieux à l'enfant, et, bien sûr, de l'adapter à ses besoins.
Adaptation, personnalisation, individualisation : si je devais gagner 1€ à chaque fois que j'utilise un de ces mots, j'aurais déjà mon château en Espagne.
Revenons un instant sur ces systèmes de communication alternatifs ou augmentatifs dont je te parlais un peu plus tôt : quand on commence à expliquer à des parents / des enseignants / des accompagnants... qu'on va apprendre à l'enfant à parler avec des images et/ou des gestes, en général, ils flippent. "Quoi ?! Mais vous voulez dire que mon enfant ne parlera pas comme les autres ? Il fera des gestes ? Montrera des images ? Mais personne ne va le comprendre !".  Alors bon, déjà, on a dit ALTERNATIF ou AUGMENTATIF : dans le premier cas, certes, petit-loup parlera à sa façon, avec des gestes, des images, des pictogrammes... Mais, après tout, si cela lui permet de se faire comprendre par son entourage formé à la même méthode, n'est-ce pas déjà mieux que rien du tout ?  Et puis surtout, même si on installe ce mode de communication alternatif, on garde en tête qu'il peut devenir "simplement" augmentatif. C'est à dire que, grâce au support des images ou des gestes, l'enfant pourra dire les mots correspondant, et se faire comprendre. Et je garde en tête cette jeune patiente trisomique de 12 ans qui se fait très bien comprendre tant qu'elle signe en même temps qu'elle parle, mais qui devient mutique dès que tu l'empêche d'utiliser ses mains... 
Et donc, pour savoir quelle méthode utiliser et comment la mettre en place, il faut commencer par voir quel est le niveau d'abstraction de cet enfant qui ne parle pas. Parce que si tu essayes de mettre en place une communication par échange de pictogrammes avec un gamin qui n'a pas compris qu'un rond représente un ballon, et bien ça ne va pas être facile...
(... pas facile, mais pas impossible, on y reviendra !)
  1. Pour résumer dans le résumé, disons que, au niveau 1, l'enfant est capable d'associer deux objets identiques. C'est un minimum. C'est ce que VERPOORTEN appelle le stade perceptif
  2. Un peu au dessus, l'enfant est au stade présentatif : il peut associer l'objet et sa photo. C'est pas mal.
  3. Au niveau 3, il peut mettre en lien différentes représentations d'un même objet : une photo, un dessin, un pictogramme plus ou moins stylisé... Là, il peut faire du tri, classer les choses, c'est à dire prendre en compte les caractéristiques de l'objet et de sa représentation. C'est le stade représentatif, et c'est carrément bien.
  4. Enfin, quand l'enfant sait non seulement associer et différencier les objets et les images, mais aussi expliquer quelles sont les différences et les points communs, il peut émettre un avis sur les choses qu'il perçoit. C'est le stade méta-représentatif. C'est tout simplement merveilleux.
Et donc, ce loto/mistigri/jeu de cartes ?
J'y viens.
Regarde bien : j'ai sélectionné 12 mots/concepts (issu des premiers niveaux du vocabulaire MAKATON, des objets concrets, du quotidien - oui, oui, même la vache - et aisément identifiables), et pour chacun j'ai pris une photo, un dessin, un pictogramme ARASSAC, un pictogramme MAKATON, et le mot écrit de deux polices différentes et complémentaires.
Ouep, on dirait pas comme ça, mais non, ça n'est pas un bête jeu de loto avec des p'tites nimages mignonnes choisies au hasard. Que néni mon zami !

Alors avec ces petites cartes là, que tu vas imprimer, plastifier, et découper, le tout en double bien sûr, et avec amour et application, tu vas pouvoir tester un peu le niveau de représentation visuelle de ton patient !
Elle est pas belle la vie ?
Oui, je trouve aussi.

Donc, voilà : là en dessous, y'a les planches de cartes. Tu cliques, tu fais "enregistrer sous", et zou.
Avec ces images, tu vas travailler les différents niveau d’abstraction de ton patient : tu prends les photos, et hop, avec ton p'tit-loup-qui-parle-pas-ou-pas-bien, vous allez chercher les dessins qui vont avec. Ou pareil avec les pictogrammes. Ou bien tu retournes deux jeux de cartes face cachées sur le bureau, et hop, c'est parti pour un mémory endiablé ! Enfin, bon, je ne vais pas t'apprendre à utiliser des cartes de jeu, hein... ;)






Petites remarques :

- j'évite quand même de diffuser ces planches sur les sites de partage, comme PONTT par exemple  (bien connu des zorthos !), parce que je ne sais pas si les photos que j'ai utilisées (trouvées via Google images) sont libres de droit, et que je suis quasi-sûre que pour les pictos Makaton, ça ne le fait pas...

- évidemment, les cartes "mots", je ne les utilise qu'avec les enfants qui travaillent déjà l'acquisition du langage écrit, pas avec mes p'tits-choupis-sans-langage...

- et donc, si p'tit loup ne sait pas associer une photo et son pictogramme, doit-on renoncer à mettre en place un système de communication par images ? Non, mais ce sera juste plus long. Il faudra travailler par répétition, répétition, encore, et encore, et encore... Mais il va y arriver ! Si !

En gros, savoir quel est le niveau de représentation visuelle de ton patient, c'est justement ça qui va t'aider à mettre en place la communication par images de la meilleure manière qui soit :
- avec un enfant qui en est encore au stade perceptif, on travaille par ritualisation.
- au stade présentatif, on développe la généralisation.
- au stade représentatif, l'enfant est au premier niveau de symbolisation : on peut intégrer directement les pictogrammes (youhouuuuuu !). 

Et ça, c'est le jeu en cours d'utilisation !
Bon, évidemment, tout cela ne suffit pas : il faut aussi évaluer les compétences d'imitation, de pointage, d'attention conjointe, le niveau de jeu aussi (d'exploration, d'imitation sociale, symbolique...). Si tu veux en savoir plus, je te conseille cet ouvrage très complet de Roger Verpoorten (oui, oui, le même que tout à l'heure !), Ilse Noens et Ina van Berckerlaer-Onnes : "évaluer la communication et intervenir", une bible !

Sur ce, j'en, ai encore fait des tartines, juste pour 5 planches d'images à télécharger...
La prochaine fois, promis, je m'essaye à la concision. Du vrai challenge...