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dimanche 26 janvier 2014

Et ça continue, encore et encore... [#crochet]

... C'est même pas l'début, d'accord, d'accord ! 

(Oui, nous sommes dimanche soir et je commence à n'avoir un coup dans les pattes arrières, la fatigue me guette, et l'idée du lundi matin et ses 2 CRyBtOnites à faire avant tout de suite me déprime un brin... J'excuse mes blagues moisies comme je peux.)

Week-end productif, côté bidouillage s'entend (parce que niveau compta et compte-rendus, c'est pas trop ça...), et hop, j'ai refait le même modèle de col en crochet que celui présenté hier mais avec de la grosse laine ce coup-ci, et un petit bonnet pour future petite fille à venir dans les mois qui viennent :



Le col orange tout d'abord, le même modèle que celui-ci, donc, mais cette fois-ci crocheté avec un peu moins d'une pelote de laine "AVISO" de chez Phildar, et au crochet n°5.
Où je me rends compte que dans le modèle plus aérien présenté hier, je n'ai pas fait la dernière rangée : les picots ne rendaient pas bien avec le coton fin.
Avec cette laine beaucoup plus épaisse, le rendu est totalement différent, et le col obtenu beaucoup plus large ! Sur Cahouète, ça ferait presque mini-cape qui a rétréci au lavage... Sur une grande (oui, oh, ça va, tout est relatif, on arrête de rire au fond : comparée à Cahouète je SUIS grande !), ça fait plutôt rigolo, à mi chemin entre le col et l'écharpe.


Ensuite, le petit bonnet crocheté au n°4, avec le mélange acrylique/coton "CARNAVAL" de chez Phildar toujours. Je n'ai pas vraiment respecté le modèle trouvé ici, parce que j'étais partie sur totalement autre chose, et puis en court de route ça ne rendait pas aussi bien que je l'imaginais alors j'ai changé, et récupéré en gros comme j'ai pu d'après les indications données sur le blog "aufildemesenvies" (modèle créé par Valérie Whitten, intitulé "olivia's butterfly", tout choupinou !).
Comme je n'avais pas de vrai nouveau-né sous la main, j'ai coiffé une poupée de Miss Cahouète, façon bonnet de rasta-man du coup. J'aime beaucoup ! Je sens que je vais en refaire... Y'a pas mal de copines/collègues enceintes en ce moment, si y'a encore des filles à l'arrivée, je sais quoi crocheter !

Voilà, voilà... Sur ce, un dimanche soir à 20h30 passé, quand les loulous sont enfin couchés, est-ce une heure pour se mettre à taper des CRyBtOnites ? Hein ? Non, bien sûr. Soyons (dé)raisonnable. Allons chercher du chocolat, et calons-nous devant une bonne série, tiens. C'est beauuuuuucouuuuup mieux !

samedi 25 janvier 2014

Un col en crochet, encore ?!

Ben oui. C'est mon trip du moment. Facile et rapide à faire, et puis c'est la classe. Objectivement. C'est comme ça !
Celui-ci, c'est un modèle que j'ai trouvé sur le grand bazar de l'internet, mais pas moyen de remettre la main sur le lien ! Ou peut-être sur Pinterest ? C'est cool Pinterest mais ça part vite dans tous les sens et c'est difficile de retrouver l'origine du schmilblick.
Au départ, si je me souviens bien, ce modèle était proposé en laine, avec un coloris bien funky (genre rose fuchsia ou orange pétant). Je l'ai réalisé avec du fil coton plus fin, mais la même taille de crochet, et ça donne une impression de dentelle toute fine que j'aime bien :



ET hop, le même porté (Séco, lâche ce col. Enlève-le ! Si ! Maintenant ! Ça suffit, tu t'en ferras un autre !) :

Voilà, voilà. Temps de réalisation : environ 20 minutes.
J'essaye de retrouver le modèle !
Hop, j'y retourne : y'a tout un tas d'autres modèles qui attendent, là...
En plus, sur le groupe facebook "les orthos et le tricot (pis le crochet, pis la couture, etc)" les copines postent tout plein de tutos et de modèles, cépapossib' il me FAUT des heures en plus !!!

EDIT du 26/01/2014 :
Aayé, j'ai retrouvé le tuto ! Un fichier perdu dans le grand gigantobazar de ma Dropbox... Mais d'où est-ce que ça vient ? Mystère. Ami-e fan du crochet, si cette publication te dit quelque chose, fais-moi signe !
Et pour toi, Marie L., ortho bidouilleuse qui veut se mettre au crochet, voici le diagramme :


Si tu veux des explications supplémentaires, des indications plus linéaires, tu me dis !
En joie !

Variations autour d'une fleur [#crochet].

Ne vas pas t'imaginer que, parce que je ne poste plus grand chose côté bidouille, cela signifie que je laisse mes mimines au repos. Que nenni. Au contraire, même, mes p'tits doigts s'agitent tellement ces temps-ci qu'ils n'ont plus le temps de danser sur le clavier. Et puis, avec les fêtes, l'aide à apporter aux p'tits lutins et tout et tout, j'ai été fort sollicitée. Je vais faire fissa et te montrer mes dernières réalisations au crochet, avec des explications pour que tu fasses pareil, si le cœur t'en dit. Pour commencer, 2 variations autour d'un même modèle de "granny-square" même pas carré.

Le modèle, c'est celui-ci :
http://gosyo.co.jp/english/pattern/eHTML/ePDF/1004/29-210-31_Motif_Scarf.pdf

Sauf que, je te le rappelle au cas où ça t'aurais échappé, je suis quand même une sacré fainéante de la bidouille, aka la warrior du travail rondement mené, et l'as des arrangements qui font gagner du temps. Donc les trouze-mille fleurettes à faire au crochet n°2.5 avant de les assembler, très peu pour moi. Le modèle étant néanmoins joli, et s'adaptant (Ô joie !) parfaitement à un crochet n°5 ou 6, je l'ai décliné en une écharpe et un châle, en les assemblant comme sur le modèle ou en ligne, et en encadrant le tout d'une bordure de brides pour donner de la tenue à l'ouvrage. Et hop !




Là, le modèle crocheté en écharpe : 9 grosses fleurs au crochet n°6, avec une bordure en mailles serrées + brides pour donner un peu plus de tenue.
Pas de bol : faut que je la double, la laine gratouille ! Et comme c'est pour une collègue et néanmoins amie qui ne porte jamais jamais jamais de col roulé...
(et oui, la laine est en dégradé de gris : j'ai plutôt tendance à bidouiller les laines funky, mais je m'adapte aux goûts des destinataires, quand même !)


Et ici, le même modèle mais en châle, au crochet n°4.5 (ah, quand même !), des fleurs assemblées comme sur le modèle mais avec également une bordure en mailles serrées + un tour de brides, sinon entre deux fleurs de bordure ça faisait assez moche...
Ah, et au lieu de finir en pointe, j'ai terminé sur une rangée de 2 fleurs, sinon ça faisait vraiment plus long que large, assez étrange !
(et oui, du coup, j'ai du défaire, découper à l'arrache et rafistoler comme j'ai pu, car je ne me suis rendue compte de mon erreur que après avoir tout fini... :/)

Et voilà, deux modèles crochetées à la période de Noël, mais même pas pour faire des cadeaux de Noël en fait, puisque la première écharpe, c'était pour faire du troc avec la collègue bidouilleuse qui fait de magnifiques boucles d'oreille en origami, et le châle, c'était pour l'anniversaire de ma cousinette.
Mais j'ai aussi crocheté pour donner un coup de pouce aux lutins. To be continued...

mercredi 22 janvier 2014

Mon vagin, mon choix, ta gueule !

OK, c'est un peu radical comme slogan, mais c'est efficace.
Donc, voilà :
Via https://www.facebook.com/sylvain.runberg
Je voulais commencer l'année avec une petite note rigololante, mais y'a des sujets avec lesquels j'ai du mal à blaguer. Pis de toute façon, les féministes, elles ont pas d'humour, alors...
Alors ? Rien. Je rigole pas : je fulmine, je rage, je désespère et j'hallucine.
Nom de Zeus, Marty, ils veulent revenir 50 ans en arrière ! Qui ça ? Les Espagnols, déjà. Et puis les Suisses aussi : eux en sont à faire le plein d'essence de la Delorean mais le démarrage approche. Et puis les Français, aussi, si on fait pas gaffe. Bref : un peu tout le monde. Parce que bon, quand même, trop d'avancées sociales et humanistes, c'est pas bon. Y parait. J'ai pas compris pourquoi, mais il semblerait que cela nous amène tout droit dans les abîmes de l'enfer (ah oui, ça aussi c'est du concept qu'il est tout beau tout neuf tout innovant tout moderne !), ou dans les profondeurs abyssales de la crise économique (parce qu'évidemment, loin de nous l'idée de mettre en concurrence les pépettes et les questionnements existentiels, mais un peu quand même).

En Espagne, donc, le droit à l'avortement risque d'être compromis. Le gouvernement espagnol a en effet soumis un projet de loi pour "restreindre drastiquement" le droit à l’avortement pour les femmes espagnoles. Restreindre drastiquement, en gros, ça veut dire : plus d'avortement. Du tout. Plus le droit. Illégal, l'avortement !
Pourquoi donc ? Mais parce que c'est la criiiiiiiise ma brave dame. Tu vas me dire qu'elle a bon dos celle là, mais en fait, si, c'est la faute à la crise. Parce que la crise, ça entraîne du chômage, des gens mécontents qui cherchent des boucs émissaires, des revirements politiques parce que "c'est de leur faute à eux alors on va voter pour les autres" et paf, on se retrouve avec le Partido Popular au pouvoir. Et le PéPé, à peine installé dans le beau fauteuil au chaud, il commence par faire voter des lois à la con pour montrer que "Hey, z'avez vu ? On fait bien bouger les choses, pas vrai ? Pas comme les autres pignoufs d'avant !". Ouais. Et super bien dans le bon sens, dis donc.

Sauf que c'est complètement débile, en plus d'être rétrograde. L'argument du coût économique des avortements ne tient pas la route. Parce que tout simplement, quand il sera illégal d'avorter, les femmes ne s'arrêteront pas pour autant de le faire. Elles continueront. Mais illégalement. Avec des aiguilles à tricoter, des cintres, des décoctions et des lavements à l'eau de javel. Gé-nial.

via https://www.facebook.com/rhrealitycheck

Et, c'est bien connu, les soins à apporter aux femmes des suites des complications d'avortements illégaux, ça coute beaucoup moins cher que l'avortement en lui même, encadré par des professionnels compétents. Toutafé. Les conséquences des avortements clandestins, c'est keutchi-banana, hein : blessures, hémorragies, stérilité, infirmité, mort. Trois fois rien.


Je n'évoque là que l'aspect économique de la chose, et ça suffit déjà à montrer que c'est du grand n'importe quoi. Mais l'aspect moral, le respect du libre-choix, les jugements de valeur, la détresse des femmes et autres joyeusetés, ça, on s'en bat l’œil avec une patte arrière de zébu.
Mais c'est pas grave, on aura sauvé nos ââââââmes et respecté la viiiiiiie, alors hein, si on pouvait arrêter nos simagrées aussi, ce serait bien urbain.
Sans déconner...

Et c'est pas moi qui le dit, hein...

Osez le Féminisme a lancé une campagne contre ce projet de loi : http://mybodycampaign.org/fr/

Il y a une pétition, des manifestations, des délégations françaises en Espagne, des murs de photos pour exprimer notre soutien : "Nuncà mas !" (= "Plus jamais ça !")

"Parce que les aiguilles à tricoter ne devraient servir qu'à faire de beaux ouvrages."
Merci maman pour la photo (même que je suis dans Grazia d'abord).



L'Espagne, c'est notre voisin. C'est juste à côté. C'est en Europe. Tu imagines si le projet de loi passe ? Tu te rends compte du précédent ? C'est la porte ouverte à toutes les fenêtres ! Les pro-vie, les conservateurs et autres coincés du bulbe se lâcheraient comme des zabrutis (qu'ils sont) pour y aller à leur tour de leur rétropédalage.
Et ça commence déjà...
En Suisse, tiens, ça se précise. Nos chers voisins ont la réputation d'aimer le chocolat et l'horlogerie, et de ne pas être trop regardants sur la provenance des gros billets. Réputation, image d'Epinal, tout ça... Mais je m’interroge. Y'a pas de fumée sans feu, tout ça, soit. Mais alors comment les Suisses peuvent-il avoir une telle réputation de précision et de richesse quand les calculs les plus simples leurs restent apparemment hors de portée ? Non parce que bon, j'ai lu quelque part que les interruptions volontaires de grossesses correspondent à 0,03% des dépenses de santé en Suisse. Mais ça, apparemment, c'est trop, donc en février prochain, il y aura un référendum en Suisse sur le déremboursement de l'IVG. Ben oui, faut faire des économies, et puis en plus une IVG ça ne regarde personne d'autre que ceux qui y ont recours, c'est privé, hein, on va pas s'en mêler (et encore moins payer...) ! On verra combien ça coûte de prendre en charge la santé des femmes qui auront eu recours aux avortements clandestins, déjà. Et puis c'est vrai que tout cela est très moral : non, non, non, on ne va pas s’immiscer dans les affaires privées des gens, allons, allons. Sauf que du coup, ce ne sera plus une affaire privée, mais une affaire de sous. Su-per.

Pour que vous puissiez être bien égoïstement moralisateur et radin, votez oui !

Là encore, tu peux envoyer ta photo de soutien à OLF, et puis signer la pétition ici.
Tu vas me dire que ça ne servira pas à grand chose, mais même si mon costume de Bisounours en prend un sacré coup ces temps-ci, je reste persuadée que si, ça sert. Parce que « Celui qui se bat risque de perdre, mais celui qui ne se bat pas a perdu d'avance » (Bertold Brecht). 



Et puis va savoir, faudrait p't'être qu'on s'échauffe un peu, qu'on s'entraîne au mégaphone et qu'on apprenne à se battre, et pour nos pommes cette fois-ci, parce que je ne suis pas sûre que ça ne nous tombe pas bientôt sur le coin de la figure, ma brave dame...
Je dis ça, je ne dis rien, mais quand même : chez nous aussi, on a une sacrée tripotée de zabrutis.
En gros, y'a des députés UMP qui trouvent que ce serait pas mal de dérembourser l'IVG, tandis que François Fillon affirme qu'il ne faut pas supprimer la mention de "situation de détresse" pour l'accès à l'IVG, parce que tu comprends, tout ça, ça banalise l'IVG.
Tiens, tiens... Ça me rappelle une chouette formule toute droit sortie de la bouche de la fille à Jean-Marie : "l'IVG de confort". Oui, oui, de confort, comme dans "Ah nan mince j'arriverai un peu en retard au resto parce qu'à 17h, j'ai IVG !". Mais bien sûr !!!

HEUREUSEMENT, ça n'est pas passé !
L'amendement d'une quinzaine de députés UMP pour dérembourser l'IVG a été très majoritairement rejeté, par 142 voix contre 7. La ministre a justifié qu'il était "insupportable" de vouloir "exclure du droit à l'IVG les femmes les plus modestes".
Pfiou. On respire. Mais faut pas relacher la pression. D'abord pour nos voisines Espagnoles et Suisses, et ensuite pour nous, parce que comme tu le vois ça remue pas mal dans le coin aussi sur la question du droit des femmes à disposer de leur corps.
Mon corps, mon choix. Ta gueule.
On y revient.
Actuellement en France, on peut avorter jusqu'à 14 semaines aménorrhée. Mais c'est pas si facile. Pas si facile d'avoir le choix, pas si facile d'accéder aux informations, pas si facile de ne pas avoir à se justifier et à faire face à des zabrutis moralisateurs et rétrogrades.
Par exemple, si tu veux te renseigner sur l'IVG et que tu demandes à Google de t'aider à trouver des infos, tu vas avoir la vilaine surprise de trouver en première page des sites et forums tenus par des "pro-vie". Je viens de tester, et franchement, c'est pas glop. Mais c'est très bien fait puisque ces zabrutis avancent bien couverts, avec de douces paroles, et sous prétexte de te renseigner sur les démarches et les conditions, tout est fait pour te pousser à renoncer à l'IVG. Tiens, par exemple, dans la catégorie "démarches et droits", on ne t'indique pas la procédure à suivre pour avorter, mais tes droits en tant que femme enceinte, pour le RSA et les allocations familiales. Tu vois le genre ? Ou comment culpabiliser les femmes qui veulent disposer de leur corps, pour des raisons qui n'appartiennent qu'à elles !
Alors si tu veux aider, clique là :


C'est le site officiel du gouvernement sur l'IVG, et il faut aider à le référencer, pour que les femmes qui se posent des questions sur l'avortement trouvent une main tendue plutôt qu'un tarte aux phalanges.

(Et bon sang, que j'en ai eu, du mal, à trouver des images pro-IVG ! Les articles et sites sur le sujet, et même Google image : ce sont plus souvent les affiches et photos des anti-IVG que l'on trouve... Tiens, je n'ai pas réussi à mettre le clic de souris sur une affiche qui dit "non" en Suisse !)

dimanche 19 janvier 2014

Des tutos ! Des tutos ! Ouaiiiiis !

Hey, j'ai retrouvé mes tutos !!!
Alors voilà, j'ai entrepris ce week-end de transférer mes vieilles notes de mon vieux blog sur celui-ci, puisque Hautetfort a décidé de n'en avoir rien à faire de mon blog et de mes demandes répétées pour qu'ils corrigent le bug qui amène tous mes gentils visiteurs à une page non désirée... Je grumbl-grumbl là, mais bon, voyons le côté positif des choses : ça me permets de faire du tri, et de retomber sur des petites perles que j'avais oubliées.
Et, joie, bonheur, mes listes sont toujours accessibles !
Par exemple, la BCD du coin, dans laquelle on peut retrouver tous mes tutos !


You know what ? I'm happy !!!

jeudi 16 janvier 2014

Révolutions, révoltes et schtroumpfs grognons. [février 2011]

[C'est bien de faire du tri, et de sortir la pelle... Je retrouve des bribes de choses à me coller la honte sur 5 générations et demi, et je  déterre des petits riens qui me font plaisir. Après la redécouverte de "la vie simple", je tombe sur ce petit article écrit en avant première de la "master-war", en février 2011. Au moment où notre ex-président échangeait en direct à la télé avec un panel choisi et représentatif (ah, ah, je me marre...) de la population française. D'où, hop, Ctrl-V/Ctrl-C !]

C'est indécent ?


C'est indécent
de s'balader
la bouille au vent
la bouille au vent
Ou de flirter
avec des ronces
c'est méprisant
c'est méprisant
C'est agaçant
de voir glisser
un doux baiser
sur le ciment
Si mes pensées
sont vérités
je remont'rai
d'où je descends

(Les têtes raides - "c'est dimanche")

Qu'est-ce qui est indécent ? Réclamer une vie meilleure quand d'autres se battent pour vivre, simplement ?
C'est le message qu'on veut nous faire passer, ici, dans notre beau pays, quand on réclame quelque chose, alors que dans d'autres forts beaux pays aussi, on se bat pour des valeurs capitales comme la liberté, la démocratie, le respect.
Mais le respect passe par bien d'autres chemins que ceux tout tracés par nos dirigeants.
La reconnaissance, tiens. En voilà un joli mot. Qui emmène avec lui de si beaux principes : écoute, confiance, et respect, justement.
Qu'on nous refuse, et en plus on nous fait la morale !
Oui, je parle de la revalorisation de l'AMO*, encore... J'en fais trop ? Pas si sûr !
Il faut toujours regarder au plus profond des choses.

"Les maux derrière les mots", oui, c'est un truc d'orthophoniste. Soigner les maux avec les mots aussi, et nous ne sommes pas les seuls...

Qu'est-ce qui se cache, donc, derrière ces multiples revendications qui pleuvent tout azimut sur nos dirigeants ? Et que ça réclame des sous, et que ça exige des lois, et que ça râle, et que ça gronde... Ah oui, le syndrome schtroumpf grognon, très franco-français !
Mais à quand la prise en compte du mal être du schtroumpf grognon ? Y'a donc pas de psy au pays des p'tits nains bleus (oups, j'allais faire un vilain jeu de mots sur le pays du nain à paillettes et au haut parleur intégré, retenez-moi...) ?
Mais je vais vous dire, moi, ce qui cloche ! Il est mal aimé, ce pauvre schtroumpf !!! C'est pour ça qu'il râle ! Qu'il chouine ! Qu'il brandit ses petits poings rageurs vers l'azur en criant "pourquoiiiiiii ?!" (oui, je m'emballe, c'est que ça m'émeut, voyez-vous).
Alors, quand est-ce que quelqu'un va prendre le temps de s'occuper de lui, pauvre petit schtroumpf abandonné... C'est qu'il y en a de plus en plus, des schtroumpfs grognons, on frôle l'overdose, là, l'étouffement, que dis-je : la révolution !!!

Doux rêves... Notre révolution à nous, y'a pas de raison.
Ça menace, ça enfle, mais quand on écoute ce que nos dirigeants ont à en dire, c'est tout juste s'ils ne sortent pas la règle en nous demandant de tendre les doigts.
Trop gâtés les schtroumpfs ? Des revendications qui n'ont pas lieu d'être ? Ah, mais non !!! Parce que si on regarde bien qui sont ces schtroumpfs grognons, qu'est-ce qu'on y trouve ?

Santé, éducation & justice.

Des magistrats, main dans la main avec des policiers (tout arrive !), des soignants (en pagaille : orthophonistes, oui, mais aussi infirmier, psychologues, médecins...), des instits, rejoints depuis peu par leurs inspecteurs... Des personnes, et derrière eux, des valeurs : santé, éducation et justice.
Qui osera dire que ça ne compte pas ?

Aaaah mais oui, forcément, c'est grandiloquent. Trop pour être pris en compte.
Et pourtant... Repensons à mai 68, n'en déplaisent aux antis : qu'est-ce qui a provoqué ce grand mouvement ? Cette rébelion, à défaut de révolution ? L'envie de voir un monde meilleur être autre chose qu'un rêve. Parce que quand tout va bien, faut-il s'en contenter ? Non. Il faut rêver. Et se battre pour ses rêves.
C'est comme ça qu'on avance, sinon, on stagne. Et la nécrose n'est pas loin.

"Les riches ont peur de perdre. Les pauvres rêvent d'avoir plus. Il vaut mieux rêver qu'avoir peur".
Ne vous en faites pas : notre gouvernement s'emploie à nous faire rêver toujours d'avantage !
Mais avec un petit peu de peur en rab ("y'en a un peu plus, j'vous le mets ?"), pour nous faire sentir riche ? Faut croire !

Bon.
Tout ça pour dire que y'en a marre. En voilà du slogan qu'il est beau !

De quelque côté que l'on se tourne, il y a matière à se plaindre. J'ai l'impression de n'entendre que ça partout, dans tous les domaines, dans toutes les bouches.
C'est pas possible, ça va forcément finir par péter ! Non ?
Ou alors, c'est que je suis une dangereuse gauchiste – idéaliste – révolutionnaire.
Ce qui, pour ceux qui me connaissent, doit être assez hilarant à imaginer.

Sur ce, bonne et belle journée à vous, heureux habitants de la présipeauté française ! Oui, vous tous, qui vous êtes forcément reconnu dans le panel choisi par TF1 pour interviewer (euh, non) échanger (oups, non plus) écouter (ah oui, plutot ça !) notre maître à tous (mètre cinquante? Ah, trop tard, c'est sorti tout seul !).
Oh, vous non plus ?
Damned, nous sommes donc tous de dangereux gauchistes – idéalistes – révolutionnaires.
C'est mal barré c't'histoire...


* AMO = Acte Médical Orthophonique (barème des honoraires des orthos, en gros).
Actuellement, l'AMO est à 2,40 €.

Les orthophonistes réclament depuis looooongtemps maintenant une revalorisation à 2,60 €. Oui, 20 cents. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup !
(Je commence en musique, je termine en musique, youpi !)

C'est la lutte finale !
Pas d'âge pour la révolution.
C'est la lutte finale ! Pas d'âge pour la révolution.

[Edit du 16/01/2014 : alors oui, nous avons fini par l'avoir, cette revalorisation. L'AMO est passé à... 2€50. Joie, bonheur. Mais surtout, surtout : la formation initiale des zorthos est aujourd’hui reconnue au grade Master, et ça, ça !!! Ben ça, c'est grave cool. Et c'est pas trop tôt !]