vendredi 8 mars 2013

Journée de LA fââââââme ?!

Nous sommes le 08 mars, et je redoute cette journée... Comme le dit si bien mon ami Vincent (oui, j'ai des amis qui s'appellent Vincent) : "C'est en général celle où on entend le plus de joyeusetés mysogines."
Celle aussi où je dois expliquer, ré-expliquer, re-re-expliquer que oui, je suis féministe, que non, je ne me bats pas pour que les femmes soient supérieures aux hommes, que si, il y a toujours des combats à mener et que c'est pas gagné, et j'en passe...
Celle où je vois fleurir non seulement les opérations commerciales consternantes (listées ici par Sophie, par Olympe, et un peu partout autour de nous : ouvrez les yeux, ça fait peur ! *), mais aussi tout un tas de discussions passionnées, à défaut d'être passionnantes, sur le féminisme, la place des femmes, l'égalité des droits et des traitements... Brrr !
* sur twitter, le hastag #8marsFAIL recense les opérations consternantes, ne pas aller voir avant d'avoir pris un lexomil...
Le 08 mars,ne m'offrez pas de fleurs, je rêve de boules Quiès et de faire l'autruche sous la couette en attendant que l'orage passe.
Oui, c'est lâche.
Mais sans rire, je suis lasse de voir que dès lors que l'on parle de la place des femmes, il n'y a apparemment pas de place pour les nuances : ou bien je suis une dangereuse castratrice réclamant le droit de piétiner les hommes, ces vils machos, de mes talons aiguilles affûtés, ou bien je suis bobonne réactionnaire qui considère que tout ceci est bien normal et que "c'est la nature". Note que la seule exception possible entre ces deux tableaux excessifs ne fait pas plus envie : il consiste à débuter son discours par "je ne suis pas féministe, mais...". Youhou, sortez les cotillons.
Encore ce matin, un petit message sur mon mur Facebook  a été l'occasion d'un échange d'idées haut en couleur. Tous les prétextes sont bons pour monter au créneau. 
 


Au bout de 5 messages (le 1er étant de moi, d'ailleurs, mais je le compte quand même !), ça causait langage épicène, pornographie, féminisme, mais surtout agressivité et amalgames.
Cela m'interpelle et m'interroge.
Qu'est-ce qui explique que ces débats déchaînent autant les passions ?
Je m'en vais relire vite fait le billet de Sophie (encore ! ^^) sur les petites luttes qui n'en sont pas, parce qu'à force, ça finirait par me faire douter, tout ça... 
 
En attendant, belle journée à tou-te-s (oui, oui, c'est de l'épicène, va falloir s'y faire !), à celles et ceux qui restent vigilants et qui luttent chaque jour pour que les droits des femmes n'aient un jour plus besoin d'être célébrés par une journée entourée en rose sur le calendrier !
Il n'y a pas de petit combat.
Chaque grand voyage commence par un premier pas. 
 
Et ce soir, je fête avec mes consieurs-zet-frères l'obtention du grade master pour les orthophonistes, finissons la journée sur cette note positive !

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