... Mon tatouage !
mardi 1 novembre 2011
dimanche 30 octobre 2011
Mercredi, jour de foooooooooooooolie !!!
Le
mercredi, c'est une journée assez spéciale. C'est le jour des enfants,
déjà, donc j'en récupère plein dans mon bureau (entre le cours de
clarinette et l'entrainement de basket). C'est le jour où les miens,
d'enfants, ne vont pas à l'école donc il faut que je galope jusqu'au
centre de loisirs qui n'est pas tout prêt avant de foncer à ma première
consultation, et rebelote le soir, où je fais mon footing pour rejoindre
le centre avant la fermeture (pauvre loulou, c'est souvent lui le
dernier...). Et au bureau, justement, c'est le jour où ça s'enchaine à
donf', donc où je suis crevée le soir, le mercredi soir étant également
appelé "la soirée pizza-bière-DVD" parce qu'il ne faut pas trop m'en
demander.
Mais aujourd'hui, c'est encore plus spécial.
D'abord, parce qu'avec le mauvais temps qui arrive, les virus s'en donnent à coeur joie et que j'ai plein de petits malades, donc des rendez-vous annulés, donc un emploi du temps gruyère qui me laisse du temps libre, youpi.
Ensuite, parce qu'aujourd'hui, la présidente de la Fédération Nationale des Orthophonistes a rendez-vous avec Xavier Bertrand, notre Sinistre de la Santé. Depuis midi, donc, je suis sur les dents, tendue comme un arc, impatiente, inquiète et aussi pleine d'espoir (alors qu'il ne faut pas, je sais, je sais...).
Du coup, tout ce temps libre, là, ben je l'utilise à rafraichir les pages internet des sites d'orthophoniste en quête de la moindre information. Qui ne vient pas. Rhaaaaa...
Donc, il faut que je m'occupe !!!
Bien sûr, je pourrais rédiger quelques comptes-rendus de bilan orthophonique. Pas drôle.
Je pourrais aussi poursuivre l'histoire de Donatien et la mettre en ligne. Pas la tête à ça.
Du coup, je ressors mes vieux fichiers et je mets à jour la liste des bidouillages :
# 1 - ceci est un article trouvé dans un "Prima" de ma Mère-Grand # 2 - ceci n'est plus un pull, mais pas encore un ensemble-qui-tient-chaud # 3 - ceci est une Séco parée pour l'hiver.
Mais aujourd'hui, c'est encore plus spécial.
D'abord, parce qu'avec le mauvais temps qui arrive, les virus s'en donnent à coeur joie et que j'ai plein de petits malades, donc des rendez-vous annulés, donc un emploi du temps gruyère qui me laisse du temps libre, youpi.
Ensuite, parce qu'aujourd'hui, la présidente de la Fédération Nationale des Orthophonistes a rendez-vous avec Xavier Bertrand, notre Sinistre de la Santé. Depuis midi, donc, je suis sur les dents, tendue comme un arc, impatiente, inquiète et aussi pleine d'espoir (alors qu'il ne faut pas, je sais, je sais...).
Du coup, tout ce temps libre, là, ben je l'utilise à rafraichir les pages internet des sites d'orthophoniste en quête de la moindre information. Qui ne vient pas. Rhaaaaa...
Donc, il faut que je m'occupe !!!
Bien sûr, je pourrais rédiger quelques comptes-rendus de bilan orthophonique. Pas drôle.
Je pourrais aussi poursuivre l'histoire de Donatien et la mettre en ligne. Pas la tête à ça.
Du coup, je ressors mes vieux fichiers et je mets à jour la liste des bidouillages :
# 1 - ceci est un article trouvé dans un "Prima" de ma Mère-Grand # 2 - ceci n'est plus un pull, mais pas encore un ensemble-qui-tient-chaud # 3 - ceci est une Séco parée pour l'hiver.
Donc
voilà, c'est chouette, j'avais un beau pull que j'aimais bien mais qui
avait rétréci au lavage, et là, du coup, j'ai pu le recycler ! Avec le
col qui restait, j'ai même pu bricoler un béret qui fait les cheveux
tout électriques quand je l'enlève mais au moins j'ai chaud aux
oreilles, youpi.
En plus, le tissu à l'interieur est tout doux, c'est un ensemble-doudou pour l'hiver, que du bonheur...
En plus, le tissu à l'interieur est tout doux, c'est un ensemble-doudou pour l'hiver, que du bonheur...
Bon,
avec ça je suis prête à retourner dans la rue pour aller faire un p'tit
coucou à mon ami facebookien Xavier, même s'il fait froid. Même pas peur.
Là, ça fait 2h30 que les orthophonistes que je connais sont scotchés à leurs PC et leurs téléphones, en appuyant comme des furieux sur la touche F5 pour chopper des news dès qu'il y en aura.
Moi, j'attaque la deuxième phalange...
Là, ça fait 2h30 que les orthophonistes que je connais sont scotchés à leurs PC et leurs téléphones, en appuyant comme des furieux sur la touche F5 pour chopper des news dès qu'il y en aura.
Moi, j'attaque la deuxième phalange...
samedi 15 octobre 2011
Bref, j'ai un tatouage dans le dos.
J'avais
déjà un tatouage sur la cheville, et ça faisait un moment que
j'attendais de me faire tatouer le dos. 6 ans, pour être exacte. 6 mois
que j'ai choisi le motif et l'emplacement. 2 mois que j'ai trouvé le
tatoueur. 2 heures que j'ai mon tatouage dans le dos.
Woooowoooowoooooooo !
D'abord, c'était des étoiles (comme sur la cheville) et dans la nuque. Puis, une phrase sur l'épaule. Puis, j'ai pensé à une horloge, ou un truc approchant, sur l'omoplate. Et finalement, c'est :
Un mécanisme d'horlogerie tiré d'une page de l'encyclopédie de Diderot (la figure n° 45, c'est écrit dessus) avec 2 vers d'un poème d’Apollinaire, "le pont Mirabeau".
J'ai débarqué un jour pour voir Olivier, LE tatoueur, et lui parler de mon projet. J'étais venue avec tout un tas de photos de tatouages que j'aime bien, une reproduction de la page d'encyclopédie, le poème d’Apollinaire, mes idées et mes envies. Il m'a rappelé une semaine plus tard, on s'est revu une dizaine de jours après, il m'a montré ce à quoi il avait pensé pour inclure les vers dans le dessin, et wahou. Juste : wahou. Il a posé un carbone sur mon dos pour voir un peu ce que ça ferait en vrai, et j'ai passé le reste de la journée à me contorsionner devant le miroir de la salle de bains pour l'admirer encore et encore et encore et me dire : dans une semaine, j'aurais ça, en vrai, et en mieux, dans la peau.
"Dans une semaine", c'est aujourd'hui. Excitée comme une gamine qui attend Noël, j'ai littéralement couru jusqu'à l'échoppe. Bon, OK, c'est aussi parce que j'étais en retard, mais j'avais des ailes dans le dos, à défaut de tatouage. Et une petite boule dans le ventre aussi, quand même... Parce que bon, sur la cheville, j'avais quand même un peu douillé, et pourtant c'était un tout petit tatouage, mais quand ça passait en dessous de la malléole, ouille. Et là, ben... C'est dans le dos. C'est grand, le dos. Y'a des zones sensibles, d'autres moins... Bon, ben faut le savoir : au bout de 2 heures de pique-pique, TOUTES les zones du dos sont sensibles.
Bref : je m'installe, même pas peur (non, vraiment, à ce moment là, même pas peur !), assez calme même, malgré le grand chambardement intérieur et l'impatience de voir le tatouage dans mon dos. Bon, enfin, euh... Assez calme, tout est relatif, mais disons que calme, pour moi, c'est un peu comme normal pour les gens moins speed, disons que j'avais pas l'air trop azimutée. Pas encore !
Au début, tout va bien, il y a même des moments où ça chatouille, mais alors vraiment et où il a fallu qu'Olivier s'arrête 2 secondes pour que j'arrête de pouffer. Mais ça a pas duré longtemps. Déjà, quand il a fallu faire des traits épais... Petit cours : trait épais = aiguilles plus écartées. Donc, pour que l'encre se fixe bien, faut appuyer plus fort. Histoire que les deux aiguilles rentrent bien, bien dans la peau. Pas de doute, j'ai bien, bien senti la différence avec les traits fins où les aiguilles sont très serrées...
Y'a aussi la partie sur l'omoplate, là où il y a un os, et où, pareil, on sent bien, bien que ça pique. Là, ça ne chatouille plus vraiment. Plus du tout... Pareil pour le flanc, là où c'est bien tendre, miam miam. Et, manque de bol, mon tatouage comprend une grande zone bien sombre, paf, juste sur l'omoplate, et une petite zone assez couverte aussi (petite mais ça suffit !) sur le côté. Chouette alors !
Donc au fur et à mesure qu'Olivier me pique le dos, je fais moins ma maligne... En plus, j'ai froid. C'est nerveux ? Possible. Alex (qui s'occupe un peu de tout le reste : accueil, percings, caisse...) me prépare des thés à la menthe, ils sont brûlants, j'ai toujours froid. OK, donc c'est bien nerveux. Et puis j'ai mal au crâne aussi. Y'a pas, les os sont de bon conducteurs de vibration. J'ai l'impression d'avoir le moteur du machin qui pique quelque part au milieu de la tête. Sincèrement, la dernière demi-heure a été terrible. Objectivement la douleur n'était pas plus terrible qu'au début, sauf que là ça faisait déjà plus de 2 heures que j'y étais... Inspiration, expiration, je rêve où Alex rigole ? Il passe voir comment ça se passe, et il dit : "Ah, t'as oublié le 7 entre le 6 et le 8", et aussi : "T'as vérifié ? Y'a pas de faute ?". Je décrète intérieurement que ses blagues sont nulles, mais qu'il peut rester si il veut, j'ai justement envie de mordre quelqu'un. En attendant, je donne des coups de pied dans le sol, et mon bras droit a une vie autonome : il vibre, tremble, se contracte et tressaute. Allô, allô ! Séco appelle bras droit ! On se calme là dedans ! Le bras droit ne répond plus, j'abandonne, et, tiens, pensons aux cours de yoga et aux exercices de relaxation... Om... Mani... Padme... Hum... Ouille.
Allez, c'est presque fini. Presque. Une petite retouche là. Et là. Et ici aussi. A chaque fois, Olivier nettoie le dos, et j'y crois, que c'est fini ! Mais non, pas encore... Et puis enfin, il repose tout, nettoie encore une fois, et ça y est, cette fois-ci, c'est bon.
Je me lève, j'attrape le miroir rond (non, pas la main droite, elle tremble, n'importe quoi !) et je me place dos au grand miroir pour admirer.
...
J'écarquille grand les yeux, et je dois faire une drôle de tête, parce qu'Olivier me demande si ça va.
Tu parles que ça va !!!
C'est... Juste... Splendide.
Si j'avais pas si mal, je lui sauterais bien au coup, mais là, je suis un peu sciée et complètement ahurie.
MON tatouage, il est magnifique.
Heureuse je suis.
Bref, j'ai un tatouage dans le dos.
Mais pas de photo tout de suite, car là, en plus du noir et du gris, y'a aussi pas mal de rouge, c'est très mignon ce dégradé boursouflé... On va attendre que ça cicatrise, hein !
D'abord, c'était des étoiles (comme sur la cheville) et dans la nuque. Puis, une phrase sur l'épaule. Puis, j'ai pensé à une horloge, ou un truc approchant, sur l'omoplate. Et finalement, c'est :
Un mécanisme d'horlogerie tiré d'une page de l'encyclopédie de Diderot (la figure n° 45, c'est écrit dessus) avec 2 vers d'un poème d’Apollinaire, "le pont Mirabeau".
J'ai débarqué un jour pour voir Olivier, LE tatoueur, et lui parler de mon projet. J'étais venue avec tout un tas de photos de tatouages que j'aime bien, une reproduction de la page d'encyclopédie, le poème d’Apollinaire, mes idées et mes envies. Il m'a rappelé une semaine plus tard, on s'est revu une dizaine de jours après, il m'a montré ce à quoi il avait pensé pour inclure les vers dans le dessin, et wahou. Juste : wahou. Il a posé un carbone sur mon dos pour voir un peu ce que ça ferait en vrai, et j'ai passé le reste de la journée à me contorsionner devant le miroir de la salle de bains pour l'admirer encore et encore et encore et me dire : dans une semaine, j'aurais ça, en vrai, et en mieux, dans la peau.
"Dans une semaine", c'est aujourd'hui. Excitée comme une gamine qui attend Noël, j'ai littéralement couru jusqu'à l'échoppe. Bon, OK, c'est aussi parce que j'étais en retard, mais j'avais des ailes dans le dos, à défaut de tatouage. Et une petite boule dans le ventre aussi, quand même... Parce que bon, sur la cheville, j'avais quand même un peu douillé, et pourtant c'était un tout petit tatouage, mais quand ça passait en dessous de la malléole, ouille. Et là, ben... C'est dans le dos. C'est grand, le dos. Y'a des zones sensibles, d'autres moins... Bon, ben faut le savoir : au bout de 2 heures de pique-pique, TOUTES les zones du dos sont sensibles.
Bref : je m'installe, même pas peur (non, vraiment, à ce moment là, même pas peur !), assez calme même, malgré le grand chambardement intérieur et l'impatience de voir le tatouage dans mon dos. Bon, enfin, euh... Assez calme, tout est relatif, mais disons que calme, pour moi, c'est un peu comme normal pour les gens moins speed, disons que j'avais pas l'air trop azimutée. Pas encore !
Au début, tout va bien, il y a même des moments où ça chatouille, mais alors vraiment et où il a fallu qu'Olivier s'arrête 2 secondes pour que j'arrête de pouffer. Mais ça a pas duré longtemps. Déjà, quand il a fallu faire des traits épais... Petit cours : trait épais = aiguilles plus écartées. Donc, pour que l'encre se fixe bien, faut appuyer plus fort. Histoire que les deux aiguilles rentrent bien, bien dans la peau. Pas de doute, j'ai bien, bien senti la différence avec les traits fins où les aiguilles sont très serrées...
Y'a aussi la partie sur l'omoplate, là où il y a un os, et où, pareil, on sent bien, bien que ça pique. Là, ça ne chatouille plus vraiment. Plus du tout... Pareil pour le flanc, là où c'est bien tendre, miam miam. Et, manque de bol, mon tatouage comprend une grande zone bien sombre, paf, juste sur l'omoplate, et une petite zone assez couverte aussi (petite mais ça suffit !) sur le côté. Chouette alors !
Donc au fur et à mesure qu'Olivier me pique le dos, je fais moins ma maligne... En plus, j'ai froid. C'est nerveux ? Possible. Alex (qui s'occupe un peu de tout le reste : accueil, percings, caisse...) me prépare des thés à la menthe, ils sont brûlants, j'ai toujours froid. OK, donc c'est bien nerveux. Et puis j'ai mal au crâne aussi. Y'a pas, les os sont de bon conducteurs de vibration. J'ai l'impression d'avoir le moteur du machin qui pique quelque part au milieu de la tête. Sincèrement, la dernière demi-heure a été terrible. Objectivement la douleur n'était pas plus terrible qu'au début, sauf que là ça faisait déjà plus de 2 heures que j'y étais... Inspiration, expiration, je rêve où Alex rigole ? Il passe voir comment ça se passe, et il dit : "Ah, t'as oublié le 7 entre le 6 et le 8", et aussi : "T'as vérifié ? Y'a pas de faute ?". Je décrète intérieurement que ses blagues sont nulles, mais qu'il peut rester si il veut, j'ai justement envie de mordre quelqu'un. En attendant, je donne des coups de pied dans le sol, et mon bras droit a une vie autonome : il vibre, tremble, se contracte et tressaute. Allô, allô ! Séco appelle bras droit ! On se calme là dedans ! Le bras droit ne répond plus, j'abandonne, et, tiens, pensons aux cours de yoga et aux exercices de relaxation... Om... Mani... Padme... Hum... Ouille.
Allez, c'est presque fini. Presque. Une petite retouche là. Et là. Et ici aussi. A chaque fois, Olivier nettoie le dos, et j'y crois, que c'est fini ! Mais non, pas encore... Et puis enfin, il repose tout, nettoie encore une fois, et ça y est, cette fois-ci, c'est bon.
Je me lève, j'attrape le miroir rond (non, pas la main droite, elle tremble, n'importe quoi !) et je me place dos au grand miroir pour admirer.
...
J'écarquille grand les yeux, et je dois faire une drôle de tête, parce qu'Olivier me demande si ça va.
Tu parles que ça va !!!
C'est... Juste... Splendide.
Si j'avais pas si mal, je lui sauterais bien au coup, mais là, je suis un peu sciée et complètement ahurie.
MON tatouage, il est magnifique.
Heureuse je suis.
Bref, j'ai un tatouage dans le dos.
Mais pas de photo tout de suite, car là, en plus du noir et du gris, y'a aussi pas mal de rouge, c'est très mignon ce dégradé boursouflé... On va attendre que ça cicatrise, hein !
jeudi 12 mai 2011
Quand les journées se suivent...
Quand Benjamin fond en larmes et me dit qu'il ne se supporte plus.
Quand Mme B. m'appelle pour annuler le rendez-vous de sa mère et me dire qu'elle ne viendra plus. Jamais. Nulle part.
Quand Vivien a tellement peur de l'opération qui l'attend qu'il en tremble sans pouvoir dire un mot.
Quand Alexandre se met à bégayer et que, de colère, il frappe le mur et s'ouvre la main.
Il y a des jours où je suis trop pleine des maux et des mots des autres.
Mais aussi...
Quand Émile m'envoie une petite lettre pour me dire que tout va bien, plus d'un an après la fin du suivi.
Quand le papa de Maël m'appelle un dimanche sur mon portable pour m'annoncer, trémolos dans la voix, que Maël a enfin dit "papa".
Quand Céline écarquille tout à coup les yeux et me dit "j'ai compris !" avec un grand sourire.
Quand Ségolène me dit qu'elle sait lire.
Quand Kévin parle avec les mains et dit à sa maman "je t'aime" devant moi, heureux d'avoir enfin appris ces signes.
Il y a des jours où les mots soignent les maux.
Ça n'est pas toujours facile.
Mais j'aime mon métier.
Et ça, ça méritait bien une petite note.
Quand Mme B. m'appelle pour annuler le rendez-vous de sa mère et me dire qu'elle ne viendra plus. Jamais. Nulle part.
Quand Vivien a tellement peur de l'opération qui l'attend qu'il en tremble sans pouvoir dire un mot.
Quand Alexandre se met à bégayer et que, de colère, il frappe le mur et s'ouvre la main.
Il y a des jours où je suis trop pleine des maux et des mots des autres.
Mais aussi...
Quand Émile m'envoie une petite lettre pour me dire que tout va bien, plus d'un an après la fin du suivi.
Quand le papa de Maël m'appelle un dimanche sur mon portable pour m'annoncer, trémolos dans la voix, que Maël a enfin dit "papa".
Quand Céline écarquille tout à coup les yeux et me dit "j'ai compris !" avec un grand sourire.
Quand Ségolène me dit qu'elle sait lire.
Quand Kévin parle avec les mains et dit à sa maman "je t'aime" devant moi, heureux d'avoir enfin appris ces signes.
Il y a des jours où les mots soignent les maux.
Ça n'est pas toujours facile.
Mais j'aime mon métier.
Et ça, ça méritait bien une petite note.
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