dimanche 16 novembre 2014

Le parpaing et la tartelette - Soutien pour nos consoeurs.

Mes deux dernières notes ne sont pas particulièrement joyeuses. J'y parle encore une fois de mon si beau métier, mais sous un jour bien différent : il y a le quotidien parfois drôle, parfois déprimant, mais toujours riche... Et nous, qui le sommes moins.
Entendons-nous bien. Il ne s'agit pas de se plaindre. Oui, il y a pire ailleurs, non, nous ne connaissons pas le chômage, oui, nous faisons un métier formidable. Mais est-ce une raison pour tout supporter, parfois jusqu'au burn-out ?
Ne nous plaignons pas, d'accord. Mais ouvrons les yeux.
Derrière l'image d’Épinal de la gentille dame qui travaille à son compte, derrière les idées reçues des praticiens libéraux gavés de pognon, il y a, comme dit Boulet, le parpaing de la réalité qui vient écraser la tartelette au fraises de nos illusions.
Le coup de la vie augmente, les charges aussi, mais nos honoraires, non.
Indépendamment de cela, nos vies, faites elles-aussi d’aléas divers et variés, connaissent le chômage de nos conjoint-e-s, la maladie, le burn-out... Et là, tout s'effondre. 


Aujourd'hui, je ne viens pas me plaindre, juste demander de l'aide pour deux consœurs qui sombrent. Parce que oui, quand tu es orthophoniste et que tu es au fond du trou, y'a pas grand chose de prévu pour te sortir de là. Y'a rien, en fait. A se demander à quoi servent toutes ces cotisations à la CARPIMKO, à l'URSSAF, à la prévoyance que l'on verse tous les mois. Curieusement, on rentre toujours dans les bonnes cases pour payer, mais jamais pour recevoir. 



Elles sont deux, aujourd'hui, pour lesquelles un élan solidaire se met en place sur les forums d'orthophonistes et les réseaux sociaux. Deux orthophonistes qui, le rouge au front, sont venues lâcher sur internet leur trop plein de tout, leur trop plein de rien, leur malaise, leur désespoir, avec, en plus, parfois, la honte de ne pas s'en sortir malgré tout ce que l'on dit de leur si beau métier, de leur si enviable situation. 
Elles sont deux à avoir franchi la ligne, combien d'autres ne le font pas mais en auraient tout autant besoin ? Les orthophonistes ne sont pas de pauvres petites choses à plaindre, loin de là. Mais ils ne sont pas non plus à envier. Il y a un juste milieu dont beaucoup ne se rendent pas compte. Ne veulent pas se rendre compte. Pensons un peu aux p'tits Ethiopiens, encore une fois... 




Alors pour Charlotte et pour Perrine, un don, petit, ou même un mot de soutien, c'est important. Pour qu'elles ne restent pas seules, pour qu'elles trouvent les moyens de donner ce petit coup de pied salutaire qui leur permettra de remonter à la surface. 


https://www.leetchi.com/c/solidarite-avec-charlotte-tassin
http://www.leetchi.com/c/aide-pour-perrine-dubois

Et partagez, aussi, s'il vous plait.
Non seulement pour Charlotte et Perrine, mais aussi pour libérer la parole.
Merci à vous.

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